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Dopamine

by David Boily

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1.
Dopamine 03:15
Dehors la nuit est allumée la ruche est habitée mes sens tous éveillés la ville m’appelle Mon corps d’ivresse évaporée une soif à étancher vorace contorsionné d’un lent spasme t’appelle Je te sens dans mes veines Volupté psychotique Amour vitriolique Tu m’enchaînes et je t’aime T’es ma fusion nucléaire le centre de mon système solaire Si fort Mon salut, mon rituel Mon bien immatériel Ma liberté conditionnelle Sans appel Pris au sort Je suis le caporal de l’armée viscérale Un animal traqué, piégé qui est prisonnier de ta beauté Je hisse le drapeau blanc Cent mille volcans bouillent M’échauffent le sang Mille volcans bouillent M’échauffent le sang Cent mille volcans bouillent
2.
Au suivant 02:44
Rouge de ton eau, vert de ton sang Mal dans ta peau, tu brises ton rang Bien au suivant! T’arrives bientôt, débarque du train Pis commence ta nouvelle vie T’émerges de l’ennui J’suis mort de peur Mon personnage s’effondre J’suis bien trop vieux pis malheureux pour m’arracher toutes mes nausées J’suis à court d’idées J’suis étourdi, j’me sens fini Y’m reste une shot, un dernier rush J’m’enterre vivant J’suis mort de peur Mon personnage s’effondre Dans un trou noir, dans un tiroir, six pieds sous terre, d’un inventaire Dans ma folie j’veux partager Toi, viens icitte pis chasse toutes mes bébittes J’suis mort de peur Mon personnage s’effondre Au suivant! (rapapadapa) Se faire comprendre ou bien mal prendre, le but du jeu c’est d’être heureux Bien au suivant! J’suis mort de peur Mon personnage s’effondre
3.
Androïde 05:05
Je suis un androïde guidé par mes fils Au langage insolite Aux manières malhabiles J’ai subi l’inversion de mon pôle magnétique Au rythme du battement de mon coeur mécanique Je façonne mon univers de pulsations dans l’éther Transmission encodée d’un cri désespéré J’attends plus qu’on me réponde Je me blottis parmi les ombres Étranger en terre étrange dans le chaos frénétique D’un monde ahurissant d’esprits neurotypiques Je capte dans le torrent d’impulsions électriques Des équations poétiques sur des airs géométriques Forêt, forêt, forêt hantée de monde, d’acier, de verre et d’édifices Tu m’étourdis, les yeux rivés sur tous tes vices, sur tes malices Calvaire, calvaire, calvaire, calvaire le ciel lointain est recouvert granite sur fer, orange et vert comme dans les rêves de Lucifer Les orages me bercent Mes larmes me caressent Repos et promesses Hiver, ivresse Forêt, forêt, forêt
4.
Big Brother 03:13
Dans ta quête de la célébrité Tu ferais n’importe quoi pour te faire remarquer Tu te joins à Big Brother tu chantes, tu danses Tu vends ton âme Tu signes sur la ligne Ostie que tu vas être gros Tu te joins à Big Brother tu chantes, tu danses Ta liberté est conditionnelle à ton passé Tu te demandes c’est quoi qui te hante le soir, qui vient rétrécir ta gloire Tu te joins à Big Brother tu chantes, tu danses Ostie que tu danses Tu danses. Danse, danse, danse Tes nouveaux amis cathodiques c’est une famille de poissons charismatiques dans un bocal hermétique Tu te joins à Big Brother tu chantes, tu danses Ta liberté est conditionnelle à ton passé Tu te joins à Big Brother tu chantes, tu danses
5.
Crash 05:42
Sans tomber dans le vide si grand, si grand De l’autre côté du rigide Lucide, lucide À hurler comme un loup À bûcher comme un fou Le soleil descend lentement La nuit m’assaille de son sang Restaurateur grugé jusqu’à ses os par des lions qui meurt par la salive qui lui infecte les poumons Ma quête est terminée J’ai complètement échoué Les dieux m’ont ignoré, j’me suis fait ramasser Sans tomber dans le vide si grand, si grand De l’autre côté du rigide Lucide, lucide Ton corps m’appelle de larmes noires
6.
Sentons le regard d'autrui sur notre corps qui étendu se dilue Danse avec moi la vie nous rendra ce qu'elle voudra La valse continue d'un pas contigu on tourne en rond C'est pas de ma faute si j'suis sauté sans parachute sans protéger mes os N'importe quoi pour ressentir quelque chose d'autre que la mort Car mon coeur flambe mon coeur cendre à brûler au bûcher Immense sale fermée de grandes portes dorées incarcéré où noire Cendrillon au bal démasqué a pris sa leçon C'est pas de ma faute si je suis parti de ma patrie Je suis parti dans mon envolée Car j'ai les mains engourdies à frapper sur le mur sans arrêt, sans réponses claires sans arrêt, sans réponses claires Sentons le regard d'autrui sur notre corps qui étendu se désagrège
7.
L'oeil clair 02:42
Je suis un prophète L’oeil clair de frayeur Je vois le futur dans ma peur J’ai peur de mourir jeune J’ai peur de mourir vieux J’veux pas tomber dans l’oubli Le spectre de la mort plane, me saisit, me fait vivre trois vies en l’espace d’une nuit La terreur c’est mon moteur Rugissante ferveur qui dévore chaque seconde, qui s’étendent comme des heures Survoltage dans les jambes Bourdonnement dans les tempes Une morsure glacée au ventre La dent dure affilée Une main de fer fermée Les nerfs à vif, déchaîné La terreur c’est mon moteur Rugissante ferveur qui dévore chaque seconde, qui s’étendent comme des heures Je suis un prophète L’oeil clair de frayeur Je vois le futur dans ma peur Ma muse, ma reine, ma divine, mon sacré Ma muse, ma reine, ma divine liberté
8.
Jeudi soir 02:57
Faut que j’aille chercher mes médicaments parce que la vérité est trop lourde Dans la montagne, dans la forêt y’a des sectes, y’a des spectres Embaumeurs de cochons Distributeurs de gazon Mes sens conscients du territoire Jeudi soir 11h J’emboîte le pas, je suis pressé, j’entame la marche du condamné Mon refrain c’est la satire des poubelles L’indécence des séquelles de vivre dans un bordel La nuit tombée c’est les vampires qui m’attirent Mort mais immortel Je découpe mes heures au scalpel Herbe de merde qui vole le temps comme les putes qui nous enivrent J’ai la rançon dans ma poche J’veux être chez-nous pour le retour des cloches Je suis un lâche, un cochon, un consommateur de gazon
9.
La tempête 03:59
L’odeur dans tes narines c’est le calme avant l’orage Le ciel s’assombrit on dirait qu’il est minuit Un cortège, une marche funèbre résonne de partout Des Cadillac noires en file en face de chez-vous Par peur tu fermes ta fenêtre Parce que c’est l’heure de la tempête Statique dans ta tête qui t’empêche de rouler Vibrant de tout ton être ton esprit écroulé Se forme une brume un tourbillon d’écume Dans l’antre de la bête au centre de ton être Par peur tu fermes ta fenêtre Parce que c’est l’heure de la tempête Ma vie se diffuse sur un écran J’ai mal aux dents, la mâchoire serrée La langue en sang pis un point de côté Tard le soir t’entends des voix qui te lisent des poèmes à l’envers Le toit tremble sur ta maison, les oiseaux volent de reculons T’entends des voix qui te disent de lâcher tout pis de t’en aller T’as une vision d’un futur noir sans espoir Le temps efface, le temps s’échappe Dans un champ de gazon jaune au mois d’avril T’es à genoux sur la terre stérile les doigts fébriles Le vent se lève et pousse sur tes tympans Mais tu comprends rien à son sifflement, humblement Le temps efface, le temps s’échappe Par peur tu fermes ta fenêtre Parce que c’est l’heure de la tempête
10.
C’est dimanche et ton coeur flanche Assis tout seul dans un jardin de visages déformés Dans le ciel le soleil est rendu noir, y’a rien à faire J’ai une vie pis j’vais faire tout ce que je veux Juste une vie, j’vais en faire tout ce que je veux Néons qui buzzent dans tes oreilles qui brûlent tes rétines et les tuyaux dans ton bras droit font un signe de croix Le moniteur et sa ligne verte qui ralentie, le show est fini J’ai une vie pis j’vais faire tout ce que je veux Juste une vie, j’vais en faire tout ce que je veux Ton dernier souffle Les ailes d’une mouche Ferme pas les yeux, dis pas mon Dieu Le Saint-Esprit est dans ton lit Tiens-toi bien raide, la mort est laide La langue sortie, tu lâches un cri Le pire est fait, tu casses ta laisse Tu fais le ménage pour la visite Fais ça plus vite C’est l’ambulance C’est l’ambulance qui s’en vient Je m’ouvre pour la première fois à la tendre indifférence du monde
11.
La chaleur de ton corps guérit mes blessures au combat T’es le bombardement aérien qui arrive juste à temps pour incendier les vipères, les démons Qu’ils crèvent les chiens, les salauds Qu’ils crèvent au toucher de ta peau J’changerais pas rien de ma vie La douleur, la noirceur J’changerais pas rien de ma vie Car elle me mène jusqu’à toi Dans tes yeux je vois clair Ton corps est un brise-glace qui me libère de mon enfer polaire Tes larmes, ta salive sont la saison des pluies qui refertilise mon désert Tes longs cheveux noirs pavent les chemins du paradis J’changerais pas rien de ma vie La douleur, la noirceur J’changerais pas rien de ma vie Car elle me mène jusqu’à toi

credits

released April 23, 2015

Textes, musiques, arrangements, voix, instruments,
mix et réalisation : David Boily

avec la collaboration de :
Syndia, Andrew White, Jack Amblin, Jean-Philippe Villemure, Ben Ko, Philippe Viau, Navet Confit

Cet album a été enregistré au studio de la Cellule 412

Mastering : Ryan Morey

Graphisme et photographies : Syndia

Direction artistique et production : David Boily et Syndia

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David Boily Montréal, Québec

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