1. |
Dopamine
03:15
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Dehors
la nuit est allumée
la ruche est habitée
mes sens tous éveillés
la ville m’appelle
Mon corps
d’ivresse évaporée
une soif à étancher
vorace contorsionné
d’un lent spasme t’appelle
Je te sens dans mes veines
Volupté psychotique
Amour vitriolique
Tu m’enchaînes et je t’aime
T’es ma fusion nucléaire
le centre de mon système solaire
Si fort
Mon salut, mon rituel
Mon bien immatériel
Ma liberté conditionnelle
Sans appel
Pris au sort
Je suis le caporal
de l’armée viscérale
Un animal traqué, piégé
qui est prisonnier de ta beauté
Je hisse le drapeau blanc
Cent mille volcans bouillent
M’échauffent le sang
Mille volcans bouillent
M’échauffent le sang
Cent mille volcans bouillent
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2. |
Au suivant
02:44
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Rouge de ton eau,
vert de ton sang
Mal dans ta peau,
tu brises ton rang
Bien au suivant!
T’arrives bientôt,
débarque du train
Pis commence ta nouvelle vie
T’émerges de l’ennui
J’suis mort de peur
Mon personnage s’effondre
J’suis bien trop vieux
pis malheureux
pour m’arracher
toutes mes nausées
J’suis à court d’idées
J’suis étourdi,
j’me sens fini
Y’m reste une shot,
un dernier rush
J’m’enterre vivant
J’suis mort de peur
Mon personnage s’effondre
Dans un trou noir,
dans un tiroir,
six pieds sous terre,
d’un inventaire
Dans ma folie
j’veux partager
Toi, viens icitte
pis chasse toutes mes bébittes
J’suis mort de peur
Mon personnage s’effondre
Au suivant! (rapapadapa)
Se faire comprendre ou bien mal prendre,
le but du jeu c’est d’être heureux
Bien au suivant!
J’suis mort de peur
Mon personnage s’effondre
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3. |
Androïde
05:05
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Je suis un androïde
guidé par mes fils
Au langage insolite
Aux manières malhabiles
J’ai subi l’inversion
de mon pôle magnétique
Au rythme du battement
de mon coeur mécanique
Je façonne mon univers
de pulsations dans l’éther
Transmission encodée
d’un cri désespéré
J’attends plus qu’on me réponde
Je me blottis parmi les ombres
Étranger en terre étrange
dans le chaos frénétique
D’un monde ahurissant
d’esprits neurotypiques
Je capte dans le torrent
d’impulsions électriques
Des équations poétiques
sur des airs géométriques
Forêt, forêt, forêt hantée
de monde, d’acier, de verre et d’édifices
Tu m’étourdis, les yeux rivés
sur tous tes vices, sur tes malices
Calvaire, calvaire, calvaire, calvaire
le ciel lointain est recouvert
granite sur fer, orange et vert
comme dans les rêves de Lucifer
Les orages me bercent
Mes larmes me caressent
Repos et promesses
Hiver, ivresse
Forêt, forêt, forêt
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4. |
Big Brother
03:13
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Dans ta quête de la célébrité
Tu ferais n’importe quoi
pour te faire remarquer
Tu te joins à Big Brother
tu chantes, tu danses
Tu vends ton âme
Tu signes sur la ligne
Ostie que tu vas être gros
Tu te joins à Big Brother
tu chantes, tu danses
Ta liberté est conditionnelle à ton passé
Tu te demandes c’est quoi
qui te hante le soir,
qui vient rétrécir ta gloire
Tu te joins à Big Brother
tu chantes, tu danses
Ostie que tu danses
Tu danses. Danse, danse, danse
Tes nouveaux amis cathodiques
c’est une famille de poissons
charismatiques dans un bocal hermétique
Tu te joins à Big Brother
tu chantes, tu danses
Ta liberté est conditionnelle à ton passé
Tu te joins à Big Brother
tu chantes, tu danses
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5. |
Crash
05:42
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Sans tomber dans le vide
si grand, si grand
De l’autre côté du rigide
Lucide, lucide
À hurler comme un loup
À bûcher comme un fou
Le soleil descend lentement
La nuit m’assaille de son sang
Restaurateur grugé
jusqu’à ses os par des lions
qui meurt par la salive
qui lui infecte les poumons
Ma quête est terminée
J’ai complètement échoué
Les dieux m’ont ignoré,
j’me suis fait ramasser
Sans tomber dans le vide
si grand, si grand
De l’autre côté du rigide
Lucide, lucide
Ton corps m’appelle
de larmes noires
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6. |
Sans parachute
05:35
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Sentons le regard d'autrui
sur notre corps
qui étendu se dilue
Danse avec moi
la vie nous rendra
ce qu'elle voudra
La valse continue
d'un pas contigu
on tourne en rond
C'est pas de ma faute
si j'suis sauté sans parachute
sans protéger mes os
N'importe quoi pour ressentir
quelque chose d'autre que la mort
Car mon coeur flambe
mon coeur cendre
à brûler au bûcher
Immense sale fermée
de grandes portes dorées
incarcéré
où noire Cendrillon
au bal démasqué
a pris sa leçon
C'est pas de ma faute
si je suis parti de ma patrie
Je suis parti dans mon envolée
Car j'ai les mains engourdies
à frapper sur le mur
sans arrêt, sans réponses claires
sans arrêt, sans réponses claires
Sentons le regard d'autrui
sur notre corps
qui étendu se désagrège
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7. |
L'oeil clair
02:42
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Je suis un prophète
L’oeil clair de frayeur
Je vois le futur dans ma peur
J’ai peur de mourir jeune
J’ai peur de mourir vieux
J’veux pas tomber dans l’oubli
Le spectre de la mort plane,
me saisit, me fait vivre trois vies
en l’espace d’une nuit
La terreur c’est mon moteur
Rugissante ferveur
qui dévore chaque seconde,
qui s’étendent comme des heures
Survoltage dans les jambes
Bourdonnement dans les tempes
Une morsure glacée au ventre
La dent dure affilée
Une main de fer fermée
Les nerfs à vif, déchaîné
La terreur c’est mon moteur
Rugissante ferveur
qui dévore chaque seconde,
qui s’étendent comme des heures
Je suis un prophète
L’oeil clair de frayeur
Je vois le futur dans ma peur
Ma muse, ma reine, ma divine, mon sacré
Ma muse, ma reine, ma divine liberté
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8. |
Jeudi soir
02:57
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Faut que j’aille chercher mes médicaments
parce que la vérité est trop lourde
Dans la montagne, dans la forêt
y’a des sectes, y’a des spectres
Embaumeurs de cochons
Distributeurs de gazon
Mes sens conscients du territoire
Jeudi soir 11h
J’emboîte le pas, je suis pressé,
j’entame la marche du condamné
Mon refrain c’est la satire des poubelles
L’indécence des séquelles
de vivre dans un bordel
La nuit tombée
c’est les vampires qui m’attirent
Mort mais immortel
Je découpe mes heures au scalpel
Herbe de merde qui vole le temps
comme les putes qui nous enivrent
J’ai la rançon dans ma poche
J’veux être chez-nous
pour le retour des cloches
Je suis un lâche, un cochon,
un consommateur de gazon
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9. |
La tempête
03:59
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L’odeur dans tes narines
c’est le calme avant l’orage
Le ciel s’assombrit
on dirait qu’il est minuit
Un cortège, une marche funèbre
résonne de partout
Des Cadillac noires en file
en face de chez-vous
Par peur tu fermes ta fenêtre
Parce que c’est l’heure de la tempête
Statique dans ta tête
qui t’empêche de rouler
Vibrant de tout ton être
ton esprit écroulé
Se forme une brume
un tourbillon d’écume
Dans l’antre de la bête
au centre de ton être
Par peur tu fermes ta fenêtre
Parce que c’est l’heure de la tempête
Ma vie se diffuse sur un écran
J’ai mal aux dents, la mâchoire serrée
La langue en sang pis un point de côté
Tard le soir t’entends des voix
qui te lisent des poèmes à l’envers
Le toit tremble sur ta maison,
les oiseaux volent de reculons
T’entends des voix qui te disent
de lâcher tout pis de t’en aller
T’as une vision d’un futur noir sans espoir
Le temps efface, le temps s’échappe
Dans un champ de gazon jaune
au mois d’avril
T’es à genoux sur la terre stérile
les doigts fébriles
Le vent se lève et pousse sur tes tympans
Mais tu comprends rien
à son sifflement, humblement
Le temps efface, le temps s’échappe
Par peur tu fermes ta fenêtre
Parce que c’est l’heure de la tempête
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10. |
C'est l'ambulance
04:31
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C’est dimanche et ton coeur flanche
Assis tout seul
dans un jardin de visages déformés
Dans le ciel le soleil
est rendu noir, y’a rien à faire
J’ai une vie pis j’vais faire
tout ce que je veux
Juste une vie, j’vais en faire
tout ce que je veux
Néons qui buzzent dans tes oreilles
qui brûlent tes rétines
et les tuyaux dans ton bras droit
font un signe de croix
Le moniteur et sa ligne verte
qui ralentie, le show est fini
J’ai une vie pis j’vais faire
tout ce que je veux
Juste une vie, j’vais en faire
tout ce que je veux
Ton dernier souffle
Les ailes d’une mouche
Ferme pas les yeux,
dis pas mon Dieu
Le Saint-Esprit
est dans ton lit
Tiens-toi bien raide,
la mort est laide
La langue sortie,
tu lâches un cri
Le pire est fait,
tu casses ta laisse
Tu fais le ménage
pour la visite
Fais ça plus vite
C’est l’ambulance
C’est l’ambulance qui s’en vient
Je m’ouvre pour la première fois
à la tendre indifférence du monde
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11. |
Je te regarde dormir
03:10
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La chaleur de ton corps
guérit mes blessures au combat
T’es le bombardement aérien
qui arrive juste à temps
pour incendier les vipères, les démons
Qu’ils crèvent les chiens, les salauds
Qu’ils crèvent au toucher de ta peau
J’changerais pas rien de ma vie
La douleur, la noirceur
J’changerais pas rien de ma vie
Car elle me mène jusqu’à toi
Dans tes yeux je vois clair
Ton corps est un brise-glace
qui me libère de mon enfer polaire
Tes larmes, ta salive
sont la saison des pluies
qui refertilise mon désert
Tes longs cheveux noirs
pavent les chemins du paradis
J’changerais pas rien de ma vie
La douleur, la noirceur
J’changerais pas rien de ma vie
Car elle me mène jusqu’à toi
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